Servopresses
1. Présentation et caractéristiques
Sur les machines classiques, il était difficile de contrôler la vitesse de l’unité de pression et la contrainte exercée. Dans les années 1990 est née la servopresse, qui allie commande numérique par calculateur (CNC) et servomoteurs pour faciliter l’usinage. Sur la servopresse, l’opérateur peut définir la vitesse, la position et la pression de traitement au moyen de valeurs numériques.
Par exemple, lors de l’emboutissage d’une tôle métallique par une matrice complexe, si la vitesse de traitement est constante, certaines parties de la tôle peuvent être soumises à une contrainte excessive, entraînant un formage de qualité médiocre. Sur une presse classique, la vitesse de traitement est alors réduite afin de permettre un emboutissage précis, ce qui affecte la productivité.
La servopresse résout ce problème en actionnant la presse à haute vitesse sur la première moitié de course, puis en ralentissant à l’approche du point mort bas (point de pression le plus bas). Le rendement et la productivité s’en trouvent améliorés.
2. Formage de pièces complexes
Grâce au réglage des paramètres de pression, la servopresse permet de façonner des matériaux réputés difficiles voire impossibles à traiter avec les presses classiques et garantit une qualité et une efficacité améliorées. Les servopresses sont notamment devenues indispensables au formage des alliages d’aluminium, de titane et de magnésium, des plastiques renforcés par fibre de carbone et des tôles métalliques à haute résilience, matériaux courants des carrosseries automobiles exigeant une grande légèreté.
Outre le formage de matériaux difficiles à traiter, les servopresses présentent de nombreux autres avantages : haute précision de formage, productivité améliorée, réduction du bruit et économies d’énergie. Autant d’atouts qui poussent aujourd’hui les fabricants à se détourner des presses classiques au profit des servopresses.